Poesie in francese dal libro
Florentes iunci
2001
La gerbe d’eau -Il fascio
d’acqua
L’écho sonore
d’une gerbe d’eau
jouissait dans
l’air frémissant
et ouvrait des
fenêtres sur les gouttes
lourdes qui
s’écrasaient sur les pierres.
L’eco sonora d’un fascio d’acqua
gioiva dentro l’aria fremente
e apriva finestre sulle gocce
pesanti che si sfasciavano sulle pietre.
Si tendre - Così tenero
L’impossible attend
les sanglots
reclus
sur la porte des
raisons.
Il est si tendre
parfois
que je l’aime
comme la pluie
quand elle se
confond
aux coins
solitaires
d’une lampe
allumée
sur la nuit.
L’impossibile attende
singhiozzi detenuti
sulla porta delle ragioni.
Così tenero a volte
lo amo come la pioggia
che si confonde e sbatte
negli angoli solitari
di un lampione nella notte.
Mon sentiment
couvre – Il mio sentimento copre
Mon sentiment
couvre
la fureur de ton
désir
et la calme du
bois
près d’une petite
église
est la mélodie du
silence
d’amour, la
prière innocente
qu’immobilise le
temps
sur les pierres
sèches
qui me voient
rougir.
Il mio sentimento copre
il furore del tuo desiderio
e la calma del bosco
vicino alla piccola chiesa
è la melodia di un silenzio
d’amore, la preghiera innocente
che immobilizza il tempo
sulle pietre a secco
che mi vedono arrossire.
Près de mon âme- Vicino alla mia anima (a Ottorino)
C’est un jour
pâle de janvier.
Je pleure le
vieil ami
qui était souvent
mon père
dans toute ma
vie.
Dès mon
adolescence
jamais vécue je
le regrette:
il remplaçait la
lune perdue
au fond de
l’avenir
avec des belles
sources d’espoir
pour arroser mes
champs brûlés.
É un giorno pallido di gennaio.
Piango il vecchio amico
che spesso mi fu padre
durante la vita.
Fin dall’adolescenza
mai vissuta lo ricordo:
scioglieva la luna perduta
nel fondo dell’avvenire
con belle sorgenti di speranza
per innaffiare i miei campi bruciati.
Rue de
Charonne – Via Charonne
C’est là que j’ai
connu
l’instinct
charmant de la joie
au delà du
devoir,
les promenades au
bord
de la Seine, la
lune large
comme un rosier
d’amour,
la jalousie de
l’air
qui mordait
partout
les visages de
l’art.
C’est là que j’ai
connu
un point de
flamme
briller sous ma
cendre
et allumer la
source
de ma liberté.
É là che ho conosciuto
l’istinto della gioia
al di là del dovere,
le passeggiate ai bordi
della Senna, la luna
rosaio grande d’amore,
la gelosia dell’aria
che dovunque mordeva
i volti dell’arte.
E’ là che ho conosciuto
un punto di fiamma
brillare sotto la cenere
e incendiare la sorgente
della mia libertà.
Mes nuits – Le
mie notti
Mes nuits sont
éclairées
d’un amour
brillant.
Pas d’illusion
dans ces rayons.
J’adore trembler
à la flamme
qui sourit au
fond vivant
d’une étoile solitaire.
Le mie notti rischiarate
da un amore lucente.
Non illudono i raggi.
E tremo nella fiamma
che sorride dal fondo
vivente di una stella.
En hiver quand
il se fait tard – In inverno quando si fa sera
En hiver quand il
se fait tard
on voit
tressaillir le charme du ciel
le jaune se
dérober
la grâce d’une
pâleur
implorer les
tendresses
d’azur de la
nuit.
D’inverno quando è sera
il cielo è fascinoso.
Il giallo si nasconde.
La grazia di un pallore
implora tenerezze
azzurre della notte.
Chanson –
Canzone
Dans l’air tiède
la mélodie
apaisée
d’une voix
languissante
embrasse le
jardin
le cheval de bois
les lilas soumis
et frêles
violés d’une
lumière aveuglante.
La musique se
débrouille
sur la cloche du
jour
éclatante dans le
corps de l’âme.
Nell’aria tiepida
la melodia acquietata
di una voce languida
abbraccia il giardino
il cavalluccio di legno
i lillà sottomessi e fragili
violati da una luce abbagliante.
La musica si dipana
sulla campana del giorno
chiassosa nel corpo dell’anima.
La fausse mort- La falsa
morte
Exhalait sur les joyaux un brouillard
blanche surprise
qui pliait
la chrysalide du
froid.
Le vertige
parlait de longs secrets
qui mêlent les
fausses morts
aux cheveux du
bonheur.
S’ouvraient,
alors, les joyaux
tremblants,
sauvages
à l’ombre d’un
soupir
à la fraîcheur
d’un chemin vert.
Esalava dalla gemme una nebbia
bianca sorpresa che piegava
la crisalide del freddo.
La vertigine parlava di lunghi segreti
che mescolano le false morti
ai capelli della felicità.
Si dischiusero, allora, le gemme
tremanti, selvagge
all’ombra di un sospiro
alla freschezza di un verde cammino. |