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Camera oscura
Poesia
dell'antifrase
poi tradotto in "La filigrana dell’essere" 1979
e inserito come editoriale in P. Ruffilli,
Camera oscura, Garzanti, Milano, 1992
Sappiamo da Blanchot che lo spazio della scrittura è spazio di morte. E Ruffilli
può essere preso come caso singolo e singolare del modo in cui la lettera
poetica sempre si dimostra lettera della trafittura, dopo essere stata per un
attimo più o meno prolungato lettera della luminosità.
Nel riscontro che la sua poesia crea con le foto che ne sono il punto di
partenza, ma in qualche modo già anche il punto di arrivo. In una atemporalità
perplessa e allucinata che è quella della Fotografia, la cui evidenza conta non
dal punto di vista della nostalgia-piacere, ma del suggello amore-morte che vi
si è stampato sopra.
Non è frequente trovare effetti così inquietanti in un contesto apparentemente
disteso e in aria di altrettanta leggerezza. La forza di questa poesia è
nell’angosciare il lettore, incantandolo. E bene il poeta rappresenta, di
riflesso e per piccole scaglie ingiallite, l’ "inferno" borghese: le manie, i
vuoti, le crudeltà, certa follia, galleggianti oltre il decoro e la discrezione.
è per quella legge dell’antifrasi, per cui tanto più è spietato il dettato,
quanto più è affabile. E non si può non concordare totalmente con l’autore sulla
natura tragica (eppure indicibile e pronunciabile solo per brevi formule
volatili) dell’esistenza.
Blanchot nuos a appris que l'espace de l'écriture est un espace de mort. Et
Ruffilli peut être considéré comme le cas unique et singulier de la façon qu'a
lettre poétique d'être toujours la lettre qui transperce, après avoir, été, le
temps d'un instant plus ou moins prolongé, la lettre qui éclaire. Dans le
rapport que sa poésie crée avec les photos, qui en sont le point de départ, mais
aussi, de quelque manière, le point d'arrivée. Dans une intemporalité perplexe
et hallucinée qui est celle de la Photographie, dont l'évidence n'est pas là
pour perpétuer la nostalgie-plaisir, mais pour sceller l'amour-most qui s'y est
imprimé. De la série d'épigraphes de cet "album de famille" s'égrène un propos
qui, sans être évasif, veut raconter une historie en en récupérant les fragments
réduits en cendres, pour les fixer d'un regard lucide et d'une mémorie d'autant
plus sereine que possible. Ayant recours à un "alphabet morse" de quantités
minimes origianl aussi qu'incomparable, d'où jaillit une musique contractée,
rude, verticalement aiguë jusqu'à la limite même de l'audibilité. Opération
critique, non pas rite d'exorciste. Ruffilli la réalise grâce à sa générosité
certaine et à l'admirable souplesse de son style, à la fois "chroniqueur"
posthume et témoin involontaire, affectueux et amer, qui se sert de la
littérature, de la poésie, pour ne dire que le nécessaire. Il est rare de
remarquer des effets si inquiétants dans un contexte apparemment décontracté à
l'air aussi léger. Cette poésie a la force de ce qui sait angoisser le lecteur,
tout en le charmant. Et le poète montre bien, indirectement,
par de petites écailles jaunies, l'"intérieur" bourgeois: les manies, les vides,
les cruautés, une certaine folie flottant par-delà toute dignité et toute
discrétion. Cela en vertu de la loi de l'antiphrase, qui rend le style d'autant
plus affable qu'il est le plus impitoyable. Et on ne saurait pas du tout
contredire l'auteur sur la nature tragique (pourtant indicible et prononçable
rien que de brèvres formules volatiles) de l'existence.
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Recensione |
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